Urbanisme et démocratie

association de quartier

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Réunion du 31 janvier 2004


Notes succinctes :

Personnes présentes :
Jean-Paul Millet, maire adjoint au logement
Marie-Thérèse Atallah, maire adjointe aux affaires sociales
Liliane Cassiot, Amicale des locataires - CNL
Diane Bossière, Solidarité nouvelles pour le chômage
Marie-Claude Doméon, S.N.L.
Faraone Bogazzi, Ass Habiter au quotidien
Marie-France Desbruyères, Collectif des citoyens du 14e
Katherine Coit, Ass Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance, SNL
Sabine Bröhl, Ass Pension de famille etc, Urbanisme et démocratie
Zoubida Djelali, responsable centre d’hébergement d’urgence du Samu social

Tour de table :

Faraone Boggazi : “Habiter au quotidien” est une association qui propose des actions socio-économiques (FAS, fond d’aide sociale) dans le bâtiment, formation rémunérées pour initier les femmes aux métiers du bâtiment, ont réhabiliter des immeubles dans le quartier de la Goutte d’Or.

Diane Bossière : L’association “Solidarité nouvelles pour le logement” est une émanation de “Solidarité nouvelles pour le chômage”. Mobilisation de la société civile pour la création de logement (acheter des logements avec des dons et des subventions). Ces logements sont accessibles aux personnes en grande difficultés, il s’agit d’un logement temporaire avec accompagnement vers le logement durable.

Marie-Claude Doméon, s’occupe au niveau du 14e de repérer des logements en vente et accompagne des familles logées par SNL.

Liliane Cassiot : dans le cadre de ses activités pour l’amicale de locataires (CNL ) d’un immeuble de l’Opac, elle a repéré les problèmes suivants :
- certaines familles ne sont pas aptes à vivre de manière autonome en communauté ;
- beaucoup de problèmes apparaissent avec des familles africaines et aussi avec des jeunes qui squattent
- il y a un besoin de parler de ces problèmes, mais on ne sait pas comment créer le lien, aussi on n’arrive pas à attirer les habitants vers les associations (par ex. il y a eu impossibilité de communiquer lors des travaux de réhabilitation menée dans le cadre du Palulos)

Montserrat Sarvisé : représente un groupe d’amicale de locataires de l’Opac et l’association “On bouge en bus” ; elle résume des problèmes de terrain repérés :
- il existe des structures de solidarité entre les familles africaines, ils maîtrisent bien leurs enfants, ils constituent des groupes d’habitants de taille humaine, avec des limites définies, il n’y a pas de tapage
- les problèmes se situent plutôt au niveau de l’Opac, p.ex. concernant l’entretien
- les habitants ne comprennent pas pourquoi 2 appartements (F3 et F4) sont vides actuellement, on aimerait savoir pourquoi
- lors de l’attribution de logements, les plus petits espaces sont attribués aux familles africaines, souvent ce sont des appartements mal isolés
- l’attitude de l’Opac ne favorise pas l’intégration des étrangers
- les associations “Habiter” et “On bouge en bus” ont créé une commission avec des propriétaires du 14e qui relogent des familles en difficultés ; recherche de logements par le biais de propriétaires acceptant de louer leurs appartement et en mesure d’en trouver ailleurs (Atelier “Habiter”, Béatrice N’Ghovan)

Jean-Paul Millet :
- il y a 3 ans , on comptait 4500 demandeurs de logement, aujourd’hui il y en a plus de 6000.
- les locations dans le privé sont 2 fois plus chers que dans le social, impossibilité de s’orienter vers le secteur privé pour la plupart des locataires en HLM
- Ville à deux vitesses
- dans le cadre de l’élaboration du PLU il est apparu qu’à Paris, les familles intermédiaires ne peuvent plus se loger et que des efforts particuliers doivent être faits pour elles (Montserrat Sarvisé rappelle que le problème de la mixité par le haut va au détriment des plus pauvres)
- on constate un taux de rotation de 3% dans le 14e, ailleurs ce taux est de plus 6%
- problème constaté dans la commission d’attribution : concernant les personnes en difficulté, les bailleurs refusent des dossiers à cause du manque de ressources (un Rmist ne peut trouver un logement autonome dans le social)
- le but du travail de ce groupe : mieux faire connaître des pb de logement, échanger les informations
- quelles actions pouvons nous imaginer au niveau du groupe initiative logement ?
- la Conférence Saint Vincent de Paul sera associé aux réflexions (Georges Bouin), pour les 40 familles du squat de la rue de la Tombe Issoire 3 relogements ont été trouvé jusqu’à présent

Marie-France Desbruyères : précise que le Collectif des citoyens ne fait pas de distinction entre “les migrants” et “les français”, elle peut relayer l’information concernant le Foyer des Arbustes. Concernant la situation du logement en général, que ce soit dans le social ou le privé, ce sont les locataires des studios et des 2 pièces qui bougent, les autres ne peuvent changer de logement.

Sabine Bröhl, Ass Urbanisme et démocratie, Ass Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance :
- l’asso Urbanisme et démocratie a constitué, il y a deux ans, un groupe “logement” afin de mener une réflexion et de relayer les informations récoltées sur le terrain. Participation aux réunions de concertation menées dans le cadre de l’élaboration du Plan local d’urbanisme (définition de la mixité sociale dans nos quartiers, revendication de la création d’un comité local qui réunirait régulièrement les intervenants du logement au niveau de l’arrondissement afin de repérer les besoins et difficultés, de trouver des solutions, formuler des revendications à traduire par nos élus, mener des projets concrets dans la création de logement en lien avec la solidarité locale. Dans ce cadre, élaboration d’un projet de créer une pension de famille, création d’une association, actuellement en pourparler avec l’Opac.
- Le but du travail de ce groupe pourrait être d’échanger régulièrement des informations entre intervenants du logement et les habitants pour un meilleur fonctionnement et pour trouver ensemble des solutions aux problèmes repérés, organiser un cycle de journées thématiques pour sensibiliser les habitants, pour faire connaître les initiatives associatives déjà en place qui fonctionnent bien dans la création de logement.

Katherine Coit : mène une étude sur les formes d’habitat alternatif

Zoubida Djelali : médecin au foyer de lits infirmiers de la rue de Ridder, elle peut aider à la réflexion sur l’urgence, l’exclusion, l’accompagnement progressifs de réapprendre à habiter

Suite des échanges :

F.B. : l’exemple du 58, rue des Plantes (Opac), 40 familles, plaintes sur la manière dont les entreprises sont intervenues, pb de méthode souvent : manque de préparation de la réhabilitation, la concertation est mal menée, trop loins des besoins des habitants, l’Opac n’est pas encore structuré pour prendre en compte cela ;

S. B. : les actions que nous pourrions menées : repertorier les pb de terrain et les transmettre à l’Opac, voir sous quelle forme, la restructuration de l’Opac est en cours, demander aux élus de communiquer à l’Opac comment les pb se posent au niveau du 14e...

Marie-Thérèse Atallah : important de mutualiser les expériences au niveau du quartier, en ce qui concerne les réhabilitations, les outils existent, p ex les MOUS (maîtrise d’ouvrage urbaine sociale), créer des passerelles entre l’urgence et le stable en tenant compte des personnes handicapées (en ce moment un travail est engagé entre la Ville de Paris et les bailleurs pour l’accessibilités des immeubles, adaptation aux différentes formes d’handicap).

JPM :
- comment initialiser les expériences au niveau du quartier ?
- comment organiser une réunion de réflexion au niveau du 14e et au-delà ?
- avoir une discussion avec l’Opac, mais aussi Sagi et RIVP (envisagé une rencontre sur les réhabilitations)
- avoir une action concrète pour amplifier les attributions (baux glissants, sous-location par une association agrée)
- la Siemp cherche des logements libres privés dans le 14e

F.B. : expériences avec la Bellevilleuse dans le bas Belleville, Habiter au quotidien est la première association à avoir aborder les pb de saturnisme à Paris, refus de la part des services d’hygiène ; MOUS n’a rien fait à la Goutte d’Or, beaucoup d’argent mais pas beaucoup de résultats

D.B. : à SNL les personnes ont, de fait, des revenus réguliers, mais pas reconnus par le bailleur ou pas suffisant aux yeux du bailleur ; il faut élargir le pb au-delà des initiés, comment faire ?, souvent il y a du travail à faire des deux côtés dans les conflits bailleurs-locataires ; importance de travailler avec les hôpitaux (par exemple Sainte Anne, pour la psychiatrie on est sectorisé).

Résultat de cette réunion :

Un travail de sensibilisation et d’information sera mené par ce nouveau groupe local.
Un cycle de plusieurs journées thématiques sera organisé _ le but étant de fonctionner dans la durée.
Le groupe de travail déterminera quand et comment ces réunions publiques seront organisées et avec quels intervenants.
Plusieurs thèmes ont été listés :
- pensions de famille
- résidences sociales et centres d’hébergements du 14e
- accompagnement individuel et collectif
- auto-construction et économie d’énergie
- concertation et échanges/relations avec des bailleurs : journée à part
- création de logement (et quel rôle peut y jouer l’économie solidaire)
- habitat précaire et comment sortir de l’urgence

La prochaine réunion aura lieu le samedi 28 février à 10 heures, en mairie.
D’ici-là, ceux qui peuvent, prennet contact avec de potentiels intervenants pour une première journée thématique avant l’été dans une salle pour 100 personnes (Fiap, salle des fêtes, une des salles associatives ?)

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