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Contribution au débat sur logement social dans le 14eme


Déficit parisien. Actuellement, le taux de logement social sur l’ensemble du parc parisien est de 14%. La nouvelle loi SRU fixe le quota à 20%. 100.000 demandeurs de logements sont inscrits sur le fichier central de Paris. Il y a un déficit de 64.000 logements. Pour résorber l’écart entre l’offre et la demande, la Ville de Paris compte créer 3.450 logements sociaux et 600 logements en accession à la propriété (ASP) par an.

Déséquilibre. La répartition actuelle est plus que déséquilibrée : au centre et à l’Ouest de Paris (1er, 2e, 3e, 6e, 7e, 8e, 9e, 16e arrondissement) le taux de logement social est inférieur à 5 % des résidences principales. Dans les 4e, 5e, 10e, 11e, 17e arrondissements, il est entre 5 % et 10 %. Dans les 12e, 14e, 15e, 18e arrondissements, il est de 10 % à 22 %. Dans les 13e, 19e, 20e arrondissements il est de 27 % à 33 %. Ces trois derniers arrondissements accueillent ainsi la moitié du nombre total de logements sociaux parisiens.Les grandes lignes d’action se décident à l’Hôtel de Ville (Département et Ville de Paris). Les arrondissements ne disposent pas d’un budget propre (loi Paris-Lyon-Marseille/PLM).

Constat dans le 14e. Actuellement il y a 5300 demandes de logement social inscrites au bureau du logement de la mairie. Selon le dernier recensement de l’Insee, il y a environ 7500 logements vacants dans l’arrondissement. La mairie compte augmenter l’offre, en incitant les bailleurs sociaux à racheter des logements dans le parc privé pour les transformer en logement social avec loyers conventionnés.

Du côté des habitants. L’association de quartier Urbanisme et démocratie, Udé !, a créé un groupe de travail sur le thème du logement. Ce groupe, ouvert à tous, a pour but d’élaborer, malgré la complexité du sujet, des propositions concrètes et réalisables concernant l’accès au logement pour tous dans un arrondissement qui s’embourgeoise. Attentifs aux résultats des mesures qui sont en train d’être mises en place, le travail de réflexion mettra l’accent sur la situation des sans-droits du logement. Il s’agira aussi de réfléchir sur des nouvelles façons de vivre dans un quartier. Essayons de comprendre pour pouvoir prendre position lors des concertations à venir, que ce soit en matière de constructions ou de réhabilitations !

Essayons de comprendre et participons au débat sur le logement social social Udé ! propose quelques réflexions pour alimenter le dialogue entre habitants et élus.

Le grand espoir porte sur la récente loi de Solidarité et de renouvellement urbain (SRU) et le nouveau Plan local d’habitat (PLH) qui imposent des taux de logement social plus importants et encouragent la mixité sociale. A nous de pousser nos élus à aller plus loin, surtout là où la loi les y invite. Nous appelons la mairie à faire le nécessaire pour :

- faire appliquer la loi sur les réquisitions et les préemptions ;

- élargir l’inventaire sur les terrains constructibles (appartenant à l’AP-HP, la SNCF ou la RATP) aux terrains appartenant aux diocèses ou à l’armée ;

- créer, au sein de la mairie, une équipe spécialement dévolue à l’action sociale liée au logement (les problèmes de logement ne pouvant être traités dans les seules permanences d’élus) ;

- établir un partenariat entre tous les intervenants du logement au niveau de l’arrondissement (CCAS, les associations de défense des locataires, les lieux d’hébergement, les comités de résidants, les bailleurs publics et privés, les associations intervenant dans le champ de l’accompagnement social...).

- inciter les bailleurs à prendre des risques (accueil des personnes défavorisées) ;

- inciter les bailleurs à mettre en place des conseils de concertation autour des travaux de réhabilitation d’un ensemble d’habitation (SRU, art. 193) ;

- favoriser la création de lien social et pratiquer une pédagogie d’acceptation des populations défavorisées dans les cités et les quartiers (par exemple par la création de plusieurs maisons des associations) ;

- prendre des mesures contre la hausse des loyers qui enrichit de plus en plus les propriétaires ;

- agir pour les plus démunis en appliquant les possibilités de financement qui leur sont spécialement destinée par le Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD). Par exemple par la création d’une pension de famille pour tout ceux qui n’ont pas la solvabilité nécessaire pour accéder à un logement social, qui manifestent le besoin d’un accompagnement social ou qui font le choix de vivre dans une structure plus conviviale qu’un HLM classique. Il est un devoir d’agir pour eux de la même manière que pour ceux qui s’en sortent vers le haut par l’Accession à la propriété.

Contribution de l’association Urbanisme et démocratie à la concertation des habitants pour le nouveau Plan local d’urbanisme (PLU), dans le cadre du groupe de travail “Logement/Habitat” organisé par la mairie du 14e de mars à septembre 2002.

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