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La recherche de locaux associatifs / 2


premiers p’tits déj’ et deuxième manif’

Dès 1998, le “Collectif pour des maisons de quartier” décide d’organiser chaque jeudi un petit déjeuner devant l’ex-centre social “Notre Maison”. Ces rassemblements se tiennent jusqu’en juin 2000 (hebdomadaires jusqu’en mars 99, mensuels jusqu’en juillet 99, puis de nouveau hebdomadaire de septembre 1999 à juin 2000).

Le 12 novembre 1998, l’agence de la CPAM de la rue Didot est occupée pendant deux heures, les manifestants obtiennent l’engagement d’une rencontre avec la direction de la CNAM.

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rue de l’Aude

Au mois de décembre 1998, Bernard Kouchner (en charge de la santé au gouvernement), en visite dans le 14e au centre Emmaüs de la rue de l’Aude, est interpellé par l’association. Un dossier lui est remis en mains propres.

Le 24 janvier 1999, à la suite d’une plainte de l’INRS pour dégradation, René Dutrey (président d’U&D, à ce moment) est entendu au commissariat du 14e. Après une levée de bouclier de toute la gauche municipale (communiqué AFP), l’affaire est rapidement classée.

Le 25 février, U&D organise une conférence de presse pour annoncer le dépôt de trois recours en annulation concernant les permis et autorisations de transformation du centre social en bureaux.

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parvis de la mairie, le 13 mars

Le 13 mars, cent cinquante personnes défilent dans les rues du quartier derrière la banderole “PLAISANCE VEUT DU SOCIAL”. Les revendications deviennent plus globales, avec entre autre, le classement en secteur “développement social urbain” (DSU*) du quartier Plaisance.

Une nouvelle pétition est lancée dans l’arrondissement pour réclamer l’ouverture d’une nouvelle structure sociale. Nous la faisons signer sur les marchés, mais surtout en organisant, tous les jeudis soir, des tournées de porte-à-porte dans les cités Nord de Plaisance.

Parallèlement, le collectif prend contact avec l’association “Mouvement pour le Développement Social Local” en vue de réaliser un diagnostic social du quartier Plaisance dont les habitants seraient acteurs. Cette méthode de diagnostic participatif se nomme “les ateliers de l’avenir”.

infléchissement du ton

Le 24 mars 1999, le chef de cabinet de Jean Tiberi demande, dans un courrier à U&D, quelle localisation et quelle surface est nécessaire pour les associations évincées de Notre Maison. Un verrou a sauté, les pestiférés d’U&D deviennent, enfin, des interlocuteurs.

Fin mai, la Fédération des centres sociaux et la Ville de Paris signent un protocole afin d’engager un audit social du quartier Plaisance.

Le 23 juin, Jean Tiberi annonce, lors d’une conférence de presse, que le quartier Plaisance serait proposé par la Ville comme nouveau secteur DSU pour le contrat de plan 2000-2006.

Mi-juillet, l’audit du quartier conclue à la nécessité de le classer en secteur DSU. C’est une nouveauté : jusque là, la Ville ne voulait pas de ce genre de publicité. Toute sa communication visait à rejeter les problèmes sur la banlieue en ne demandant jamais d’aide à l’Etat.

Toutefois, en juin, cela n’a pas gêné la Ville de Paris de laisser l’Eglise catholique, cette fois-ci, fermer les portes du “Centre paroissial d’initiatives jeunesse” (Cepije, 2.000 m²), centre qui accueillait de nombreux jeunes - en particulier des groupes de rap - , mais c’était également au Cepije que les activités d’alphabétisation et de soutien scolaire avaient trouvé refuge. Ce centre se trouvait au Cours Saint-Pierre, au n°16, rue du Moulin vert.

Toujours mi-juillet, U&D dépose quatre recours contre l’INRS - leur rédaction a constitué une bonne partie des ateliers des premiers Quartiers d’été* de notre association- qui ont pour objet de contester, d’une part, la légalité du permis de construire accordé à l’INRS et, d’autre part, l’autorisation accordée par la Préfecture de Paris de transformer des mètres-carrés sociaux en mètres-carrés de bureaux.

Décembre 1999 : Jean Tibéri organise les “Etats généraux de la Ville de Paris”, grand-messe pré-électorale. C’est pour nous l’occasion de ressortir les pancartes des petits déjeuners devant les caméras de France 3.

L’audition au Tribunal administratif a également lieu en décembre et le jugement, mis en délibéré, sera connu en janvier 2000 : le permis de construire de l’INRS tombe, il était illégal (défaut de procédure).

Mais, entre temps, les transformations du centre en bureaux ont eu lieu et il paraît illusoire de faire affecter les nouveaux bureaux à leur ancienne utilisation. Cela permet cependant d’accentuer la pression sur la Ville. Et ce, d’autant plus que nous attendons conjointement les conclusions du commissaire-enquêteur* qui doit se prononcer sur le plan d’aménagement de zone* de la Zac* Didot (voir le dossier Zac Didot).

U&D n’a pas ménagé ses efforts durant l’enquête publique* pour inciter les habitants à demander l’ouverture d’un nouveau centre social* dans le Nord du quartier Plaisance, ainsi que l’attribution de locaux vides dans la Zac Didot aux associations.

Suite aux recommandations du commissaire-enquêteur, la Ville apporte un début de réponse aux demandes des habitants : elle promet d’ouvrir un mini-centre social de 300 m² dans les locaux laissés vides par le déménagement des activités de l’hôpital Broussais. Toujours rien dans le Nord de l’arrondissement ; tout au plus nous promet-on 150 à 200 m² dans les bâtiments à construire dans la Zac Didot, soit pas avant 2003 ! Le compte est loin d’y être : 1500 m² (Notre Maison) + 700 m² (Adele 14) + 2000 m² (Cepije) = 4200 m².

Les promesses sont totalement insuffisantes : c’est dix fois plus de mètres-carrés sociaux qu’il aurait fallu trouver pour compenser les fermetures.

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