Urbanisme et démocratie

À Udé !, l’idée de créer un “café associatif” date de 1996 mais elle n’est pas encore mûre. Aussi elle réapparaît quelques années plus tard, lorsque l’association planche sur un contre-projet dans le dossier Bauer-Thermopyles, au moment de l’enquête publique de janvier-février 2001. Il s’agit de proposer un équipement public qui puisse animer la “place des fêtes” envisagée à l’époque. Cette idée s’inscrit également dans la bataille pour des locaux associatifs depuis la fermeture de nombreuses structures en 1998.

Courant 2001, le groupe thématique “café associatif” commence à travailler indépendemment du dossier Bauer-Thermopyles : si le café associatif ne peut pas être implanté à cet endroit, où l’implanter ? Plusieurs propositions sont avancées à l’époque : on songe ainsi à réutiliser le bâtiment de la gare Ouest-ceinture à la Porte de Vanves ou bien encore le bar désaffecté “le Charbonner” (14, avenue Villemain).

Au printemps 2002, les Conseils de quartier du 14eme sont créés et le groupe “café associatif” bénéficie de la collaboration de la commission “environnement - qualité de vie” du Conseil Pernety.

Justement, dans le quartier Pernety, le chantier de la zac Didot avance. Dans ce dossier, il est prévu la construction d’une résidence universitaire (à côté de la crèche), dont une partie du rez-de-chaussée serait dévolue à un usage associatif. Cette solution est envisagée par la municipalité en janvier 2003. La fin des travaux de la résidence est annoncée pour l’été 2005.

Le local associatif a une surface de 78,8 m² et disposerait d’un sous-sol de 148 m², divisé en deux salles (de 72 et 76 m², avec une hauteur sous plafond de 3 m). Nous proposons d’aménager ce sous-sol pour pouvoir y accueillir du public, mais la Semea XV (l’aménageur de la résidence) refuse. A l’automne 2003, la création même d’un sous-sol est finalement retirée du projet d’aménagement au motif que cela coûte trop cher (230.000 euros - pour un coût global de 3.633.000 euros pour la résidence dont 300.000 pour le local associatif).

Se pose également la question du loyer. Comme l’Opac pour les espaces associatifs du Château-ouvrier, la Semea XV demande un loyer de 150 euros/an, soit environ 12.000 euros/an, hors taxes et hors charges : un équipement associatif au tarif d’un local commercial ! Cela risque d’être difficile, même avec des subventions. La Semea XV propose que le Crous, qui gérera la résidence universitaire, prenne en charge l’espace du café et nous en sous-loue la gestion ; rien ne garantit cependant que l’on puisse avoir un tarif plus raisonnable.

Début 2004, le groupe “café associatif” et la commission “environnement-qualité de vie” élaborent un questionnaire à destination des associations du 14e : il s’agit d’une part de porter à leur connaissance l’existence de notre projet, d’autre part de leur demander si elles peuvent envisager de développer certaines de leurs activités dans ce futur lieu et comment.

Fin 2004, les travaux ont recommencé dans la zac Didot et la résidence universitaire va peu à peu surgir de terre. En décembre, la Semea XV fournit des plans plus précis du café associatif et demande que la mairie du 14eme donne son avis sur l’association qui gèrera le local.

Udé ! n’ayant pas pour objet de gérer des espaces associatifs, il s’agit de créer une association spécifique. Une assemblée constitutive a donc lieu le 15 février 2005, à la suite de laquelle l’association "Café associatif Pernety" voit le jour.