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Histoire de la bataille de la zac Didot /2


Sur le parti d’aménagement de la "phase 1" de la Zac* (99 logements PLA*)

La construction des 99 logements PLA, le long de la rue du Château et de la rue du Moulin des Lapins avait été vivement contestée par les associations, tant au point de vue de leur médiocrité architecturale que de leur densité excessive. Elles proposaient alors de supprimer la tour (ou le plot) donnant sur la place Moro Giafferi pour permettre d’ouvrir l’intérieur de l’îlot vers la place, pour ne créer qu’un seul espace et ne pas -une fois de plus- refermer une cité sur elle-même. Une réduction de la hauteur de la barre, le long de la rue du Moulin des lapins était également réclamée. Rien de tout cela n’a pu être obtenu.

Sur la création du terrain de sport

L’implantation du terrain de sport entre trois barres d’habitation a obligé l’aménageur à prévoir la couverture d’une partie de celui-ci. On peut s’interroger sur les motivations qui l’ont poussé à prévoir un terrain de sport dans un lieu où le moindre son résonne de longues secondes. On se consolera en pensant que la création d’un équipement sportif était impératif dans cette partie du quartier. N’aurait-on pas pu pousser la réflexion plus loin et réexaminer la possibilité d’intervertir sur le futur jardin et le terrain de sport ?

Sur la concertation

On remarque deux phases sur le déroulement de la concertation sur cet aménagement. Avant 1997, les associations et les habitants étaient délibérément tenus à l’écart de toute information concernant la Zac*. A partir des blocages de chantier en avril/mai 1997, la Ville a organisé une série de réunions qui s’apparentaient plus à des réunions d’information. Les avancées obtenues ont été le fruit d’un rapport de force. La destruction du "Château ouvrier" ne pouvait être assumée politiquement dans un quartier déjà traumatisé par les opérations de table rase. L’absence de prise en compte de la nécessité de création de nouveaux équipements publics démontre l’absence de volonté politique de suivre les demandes des habitants.

Sur la place de l’automobile dans le projet

En 1993, un parc de stationnement de 270 places avait été réalisé, côté rue Didot, à destination des futurs habitants de la Zac*. A cette date aucun logement n’était encore livré. Depuis, ces places ont été louées ou vendues à grands renforts de publicité. Aujourd’hui, cela oblige l’aménageur à construire de nouveaux parkings et permet à la Ville de réaliser une juteuse opération de parkings privés sous couvert d’intérêt collectif... et en totale contradiction avec le Plan de déplacements urbains*.

Sur le relogement des occupants du Château Ouvrier

Sur les 21 occupants, 10 ont été relogés dans les nouveaux immeubles de la Zac*. Au final, trois occupants n’auront pu être relogés dans le quartier proche (taille des appartements ne correspondant pas aux besoins). Tous les anciens occupants, après engagement de l’aménageur, bénéficient d’une possibilité de retour au Château après sa réhabilitation en logements PLA.

Sur les équipements publics

En 1992, la crèche Sainte-Léonie municipale avait été agrandie à 120 places, à destination des futurs habitants de la Zac*. À cette date aucun logement n’était encore livré. Depuis, la crèche connaît un record d’affluence tel qu’il faut attendre plus de 21 mois avant de pouvoir y inscrire son enfant. Suite à la mobilisation pendant l’enquête publique*, trois appartements devaient être attribués à des assistantes maternelles pour implanter neuf berceaux supplémentaires dans la Zac Didot. C eprojet n’est plus pour l’instant à l’ordre du jour ; avant les élections, les services techniques alléguaient des problèmes juridiques, pour justifier cet abandon.

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place Moro-Giafferi - 27 novembre 1999

En 1998/99, trois structures sociales, Notre Maison, le Cepije, Adele 14, disparaissaient du quartier pour des raisons financières. Ces fermetures ont jeté à la rue de très nombreuses associations, dont beaucoup réalisaient un travail social important : soutien scolaire, alphabétisation, centre aéré pour les enfants, etc. Dans toutes les villes de France existent de nombreuses maisons de quartier, très souvent intégrés dans les projets d’urbanisme. Sur la Zac Didot, comme sur tous les projets, un espace devrait permettre aux habitants de se rencontrer, de faire des projets et de s’investir dans une activité bénévole.

L’ancienne mairie a toujours refusé d’accéder à la demande du Collectif pour des maisons de quartier* d’affecter -même temporairement- les 400 m² de locaux vides depuis un an au pied des immeubles de la rue du Château aux associations du quartier (aujourd’hui occupés par des commerçants). À ce jour, l’équipe élue en 2001 n’a pas su prendre en compte l’urgence qu’il y avait à trouver une solution à l’absence de locaux sociaux et associatifs ; elle se contente, semble-t-il, des 200 m² de locaux associatifs qui ouvriront au rez-de-chaussée du Château-ouvrier, une fois les travaux réalisés... en 2003 ! Les associations restent actuellement sans toit. Il reste pourtant un bâtiment R+2 / R+3 à construire sans affectation (parallèle à la crèche). Par ailleurs, sur la place de la Garenne, on pourrait imaginer un café associatif ou une épicerie sociale.

Sur la densité des futures constructions de la Zac

A part l’immeuble qui restera en cœur d’îlot et culminera à six étages, le rapport de force que nous avons établi aura permis d’aller au bout de ce que nous pouvions espérer d’une telle municipalité. Rappelons qu’en novembre 1996, au cours d’une réunion publique* organisée par U&D, les habitants "lorgnaient" sur les deux hectares de la Zac Didot pour y proposer un véritable parc et non un square de plus où les adolescents n’ont pas l’espace nécessaire pour leurs activités.

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les toits de la crèche
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