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Bulletin n°48


2èmes Etats généraux de la démocratie locale et de la vie associative dans le 14ème
Ils ont eu lieu les 8 et 9 novembre en mairie annexe. Une grosse centaine de personnes étaient présentes - dont une très forte proportion venue pour “faire la claque”. Cinq ateliers étaient organisés sur les thèmes suivants : “conseils de quartier”, “budget participatif”, “conseil de la jeunesse”, “Forum social européen”, “maison des associations”. À cette occasion, le maire du 14e a annoncé que la future maison des associations de l’arrondissement s’implanterait à la Bélière, le cabaret-bar de la rue Daguerre.
Stupéfaction pour les habitants et les associations (Musi14, les amis de la rue Daguerre, la Page, Udé !, Monts 14, etc.) mis devant le fait accompli et qui, pendant huit mois, avaient mené une concertation avec la mairie du 14e, sur un projet de pôle artistique et associatif, orienté vers la musique, sur ce même lieu ! Stupéfaction également pour celles et ceux qui, depuis deux ans et demi, attendent que s’ouvre une concertation sur l’implantation de la maison des associations !
Ce projet de maison des associations est déjà inscrit au budget 2004 de la Ville de Paris (celui-ci est établi au premier trimestre 2003 : pourquoi le maire a-t-il attendu novembre pour annoncer que le projet concerté était abandonné ?) ; la décision est donc irrévocable et s’impose unilatéralement. Beau couac dans la déclaration d’autosatisfaction du maire de Paris, intitulée “le Pari-s de la démocratie locale” !
Suite à ce couac, Udé ! a été reçue par le maire du 14e et son adjointe à la vie culturelle. Le maire du 14e compte demander au bureau du Cica (Comité d’initiative et de consultation de l’arrondissement) de réfléchir aux services qui seront proposés par la future maison des associations et à son mode de gestion. Quel crédit faudra-t-il accorder à cette consultation ? Ne sera-t-elle pas, elle aussi, soumise au bon vouloir de l’exécutif municipal ?
Le maire ne compte toujours pas mener de réflexion globale sur les locaux associatifs (maisons de quartier, centres sociaux, centres d’animation...) au niveau de l’arrondissement (besoins, localisations, modes de gestion...).
Enfin, il ne donne aucune réponse à celles et ceux qui avaient travaillé sur le projet initial de pôle artistique et associatif. Aucune solution de rechange leur est proposée. Selon le Parisien du 9/11, le maire évoque le futur centre à l’angle Rouvier-Vercingétorix (qui inclut un minuscule studio d’enregistrement), le centre de la rue Maurice-d’Ocagne (?), l’espace culturel du site Broussais (qui ne verra pas le jour avant plusieurs années - le rachat du bâtiment par la Ville ne se fera pas avant 2007). Grosso modo, pas grand chose. Le maire et son adjointe croient s’en sortir en créant une commission chargée d’“engager une réflexion globale sur la place de la musique dans le 14e et dans la politique culturelle menée par la municipalité du 14e”. À pleurer !

Concertation sur Broussais
La concertation préalable à l’enquête publique (qui, elle, aura lieu en octobre 2004) concernant l’aménagement d’une voie publique dans le site de l’hôpital vient de s’achever à la mairie du 14e. Nous ne pouvons que regretter le peu d’intérêt porté par les services techniques et les élus au travail mené pendant plusieurs années par les habitants et les associations réunis au sein du Collectif “Redessinons Broussais” (CRB). En effet, le “programme” d’aménagement proposé lors de l’exposition et de la réunion publique ne prend pas en compte la nécessité d’ouvrir le site et ses futures activités sur le quartier en développant, en priorité, l’aménagement de la dalle. Comme souvent, c’est par le biais de l’automobile que la mairie voit le désenclavement et l’accès au site, les piétons devant se contenter d’un “trottoir planté” pour joindre les rues Didot et des Arbustes. Le CRB continuera de défendre, conformément aux besoins des habitants, un aménagement de la dalle qui permette d’inviter les gens à rentrer, à traverser, se promener, se poser, aux futures activités de se côtoyer (espace artistique et culturel et personnes âgées, AP-HP et Croix Rouge...). Le CRB continuera de pousser l’idée d’un “tout le monde au niveau de la dalle et les accès voiture en dessous” !

Le projet de la Chaufferie
L’Association de préfiguration collectif Chaufferie (APCC), dont Udé ! fait partie, entame un travail de rédaction d’un projet qui sera communicable facilement aux habitant-e-s, associations et élu-e-s intéressés par le devenir de ce bâtiment. Ce document de synthèse reprendra les idées (activités, fonctionnement, architecture, financements, aménagements...) énoncées dans les nombreuses assemblées générales (ouvertes à tou-te-s) tenues par l’association. Il constitue une nouvelle étape puisque des négociations sérieuses pourront alors commencer avec les élus et les éventuels financeurs. De plus, l’association étudie la possibilité de promouvoir son projet en occupant un local situé dans l’immeuble des Mariniers, à mi-chemin entre le boulevard Brune et la Chaufferie. Du pain sur la planche donc, mais l’espoir de voir naître dans le quartier un espace artistique, culturel et associatif original, ouvert et au fonctionnement ambitieux stimule tout le monde !

26, rue de la Tombe-Issoire
Alors que son projet immobilier sur la ferme du 26, rue de la Tombe-Issoire ainsi que sur les bâtiments des 15 et 17, Villa Saint-Jacques est remis en cause - annulation de l’autorisation de travaux par le Ministre de la Culture au mois de septembre - la SOFERIM (promoteur immobilier de l’Archevêché) décide de se venger en détruisant l’intérieur du 15, Villa Saint-Jacques (pavillon Troubadour) pour le rendre inhabitable. De cette façon, il force les résidents à partir.
Mauvaise perdante, la SOFERIM emploie des méthodes de “casseur” pour obtenir gain de cause. Début novembre, une équipe de “gros bras” a arraché les fenêtres avec leurs bâtis et détruit l’escalier qui menait au 1er étage. Après ils s’en sont pris aux toitures de toutes les parties inhabitées afin d’accélérer la dégradation générale des bâtiments, obligeant les habitants à se réfugier, sans avoir le temps de prendre leurs affaires, dans les autres bâtiments. Heureusement, l’intervention du Collectif Port Mahon a interrompu cette expulsion en plein cœur de la trêve hivernale.
Urbanisme et démocratie , membre à la fois du Collectif Port Mahon et du Comité de soutien aux résidents du 26, rue de la Tombe-Issoire est révolté par cette violation de domicile, ces violences et cette tentative d’expulsion forcée. Et ce d’autant plus que l’Association Saint Vincent de Paul, chargée par l’Archevêché de reloger les résidents n’a quasiment pas avancé dans son travail. Les résidents et Udé ! sont très inquiets de voir cette frénésie de démolir emporter la SOFERIM. Jusqu’où ira-t-elle dans ses méthodes de “gangsters” pour évacuer les résidents installés dans la ferme ?
Contact Tatiana : 06 14 58 70 67

Café associatif
Les dimensions du café associatif se réduisent à une peau de chagrin. Non seulement, l’aménageur ne nous accorde que 50 m² au rez-de-chaussée contre les 150 m² nécessaires, mais en plus, il refuse de construire le sous-sol de 150 m² comme il s’y était engagé. Aussi l’installation du café associatif au sein de la Zac Didot devient de plus en plus hypothétique. Néanmoins, les habitants et les associations continuent de travailler sur le projet : par la distribution sur le marché Villemain d’un questionnaire permettant aux habitants de donner leur avis ou par la visite d’autres cafés comme “Le Petit Ney” dans le 18e arrondissement. Contact Muriel : 06 60 72 74 41

Pension de famille
Le groupe “logement” présente l’état d’avancement du projet de créer une pension de famille dans l’arrondissement, peut-être à Bauer-Thermopyles, lors d’une réunion publique le mercredi 19 novembre (voir agenda). L’idée est de se reconnecter régulièrement (c’est la troisième réunion publique sur ce sujet depuis février 2002) avec des habitants pour connaître leur avis et les inviter à s’impliquer dans le travail de réalisation du projet. Ce travail s’organise autour de 3 axes :
1. la rédaction d’un projet social (qui promeut habitat alternatif, mixité sociale, logement durable, création de lien social, échange, partage, tolérance, etc.),
2. la recherche des financements permettant de réaliser le projet en s’appuyant sur l’aide d’associations aidant au montage de projet et en cherchant le soutien de la mairie local et de l’Hôtel de Ville,
3. la construction d’un réseau composé d’autres pensions de familles en France et à Paris ainsi qu’avec des associations du paysage social de l’arrondissement. Nous allons maintenir un effort particulier pour mener à terme ce projet tout en ayant un fonctionnement de transparence et de participation.

Assemblée générale
Elle aura lieu le mardi 9 décembre, dans la salle de la Fnaut au 32 rue Raymond Losserand, à partir de 19h30. Vous trouverez ci-joint la convocation ainsi qu’une procuration. Pensez à vous mettre à jour de vos cotisations pour pouvoir prendre part aux votes qui s’y dérouleront (possibilité de régulariser votre situation et d’adhérer pour 2004 en début d’AG). Comme d’habitude, ce sera l’occasion de prendre l’apéro ensemble, de découvrir nos activités à travers des panneaux explicatifs des groupes thématiques. Nouveaux et anciens de l’asso, venez nombreux et inscrivez-vous pour le repas de fin d’année qui est prévu au Cana’bar, rue Raymond Losserrand, en téléphonant au 01.40.44.81.92.

Local
Actuellement, nous sommes en train de vérifier les possibilités de louer, à nos frais, un local associatif en proximité de nos activités festives. La mairie n’est toujours pas en mesure de trouver un lieu pour les associations, lieu où nous pourrions nous retrouver pour organiser la fête des Thermopyles, ne serait-ce que temporairement en attendant les locaux associatifs du Château ouvrier.
Nous sommes las d’essayer d’arracher au maire des locaux pour les activités associatives des nombreuses associations sans toit du 14e.
Etant donné les difficultés logistiques que nous rencontrons chaque année pour organiser cette fête, nous nous posons la question de continuer ou pas. Cette fête ne coûte cher qu’en énergie humaine à cause des difficultés logistiques. Autrement, elle connaît un succès continu et attire environ 1000 personnes sur deux jours, tous les ans. Nous aurions apprécié un geste de la mairie pour soutenir ce genre d’activité de proximité d’autant plus qu’elle est pérenne depuis 1996 !
Puisque ce n’est visiblement pas possible autrement, et comme nous l’avons indiqué dans la demande de subvention, nous utiliserons une grande part de la subvention perçue pour la fête pour payer un local pendant quelques mois. Si nous arrivons à surmonter les difficultés de location (caution...), cela nous permettra d’organiser les ateliers de préparation, qui devraient débuter, dès le mois de janvier, dans des conditions un peu plus sereines. Monsieur le Maire, qu’en dîtes vous ?

Udé ! et le FSE
À l’occasion du 2e Forum social européen Udé ! a pu avoir un échange intéressant avec des associations d’habitants allemandes et autrichiennes. La comparaison de nos réalités quotidiennes, aussi bien que de nos modes d’action a été riche d’enseignements, tant pour eux que pour nous.
En visite dans le quartier, nos homologues allemands ont particulièrement été choqués par les grilles ceinturant le jardin des Thermopyles et agréablement surpris par l’aménagement de la place “Flora Tristan” ou place du banc.
Nous relevons, à l’occasion de ce FSE et d’autres échanges que nous avons pu avoir, que la démocratie participative est un concept qui se décline partout... mais pas partout de la même façon. Ainsi, à la lumière des exemples vécus dans le 14e, la façon dont la mairie de Paris, depuis toujours, mène les “concertations” ne serait jamais qualifiée de démocratie participative ni outre-Rhin, ni outre-Manche.
Et la mairie du 14e, quels sont ses enseignements après le FSE ?

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