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Témoignages sur la situation de mal logement dans le 14ème


Dans le cadre de ce Cica consacré au logement, les familles et personnes rassemblées dans le Collectif logement Paris14 souhaitent décrire ci-dessous en quelques mots chacune des conditions dans lesquelles elles sont logées.

Le Collectif logement Paris14 s’est constitué début novembre dernier, à l’initiative d’associations et de partis (cf. liste en bas de page). Il réunit tous ceux qui portent les mêmes préoccupations et souhaitent le rejoindre, les mardis matin de 8h à 9h place Flora Tristan et le 1er vendredi de chaque mois à 20h30 au local du 64, rue de Gergovie.
Ses objectifs sont de rassembler les personnes en difficulté de logement et celles qui les soutiennent, afin de contribuer collectivement à la recherche et la mise en place des solutions indispensables.
Il rassemble à ce jour une soixantaine de personnes dont une trentaine de familles.

Témoignages :

  • hôtel rue Raymond-Losserand, 7m², 900€, 3 personnes dont 2 enfants.
  • hôtel rue Sablière déclaré insalubre, depuis plus d’aide sociale, 17 m², 1200€, couple avec 3 enfants.
  • porte de Châtillon, hôtel, 1200€, mère avec 2 enfants, après expulsion en octobre.
  • hôtel rue Raymond-Losserand, 18 m², 1550€, couple avec 5 enfants dont 1 malade.
  • hôtel rue Sablière, 13 m², 1000€, couple avec 2 enfants.
  • hôtel rue Sablière, 16 m², 1250€, couple avec 3 enfants, 2 autres sont en foyer, mari hospitalisé.
  • “J’ai 4 enfants mineurs. Nous sommes dans un hôtel par les services sociaux. Quand l’hôtel a fait des travaux, nous nous sommes retrouvés 3 semaines dans les parcs du 14ème”.
  • “Nous avons 2 enfants. Nous avons maintenant un logement, mais pendant longtemps nous allions d’hôtels en foyers. Dans ceux-ci on était traité comme des chiens, les enfants aussi”.
  • Porte de Châtillon, hôtel, mère avec enfant, chambre 1200€ sans droit de faire la cuisine.
  • Mme X est gardienne d’immeuble. En fin de bail après un licenciement économique, elle a reçu un jugement d’expulsion. Malgré l’enquête sociale en cours, cette famille a été expulsée par la force publique à la mi-septembre et se retrouve dans une chambre d’hôtel.

Dans les hôtels, les prix sont exorbitants, les locaux sont minuscules, souvent mal ou pas entretenus (pas de vitres aux toilettes par exemple, seulement une grille), très humides voire insalubres, les enfants n’ont pas le droit de parler, encore moins de jouer.

  • rue du Moulin Vert, 35m², 700€, couple avec 2, bientôt 3 enfants, insalubre.
  • rue Pernety 16m², 670€, 5 personnes dont 3 enfants, très humide.
  • rue du Moulin Vert, 26m², couple avec 2 enfants très humide.
  • rue du Moulin Vert, 8 m², 1200€, couple avec 4 enfants (2 en foyer).
  • rue du Moulin Vert, 30m², 670€, couple avec 4 enfants, proposition d’un logement hier, après 10 ans de demande.
  • rue Didot, 27 m², 900€, couple avec 4 enfants aucune réponse depuis 15 ans.
  • couple avec 3 enfants, dont 1 bébé prématuré, menace d’expulsion, malgré paiement du loyer, suite à escroquerie d’un faux bailleur.
  • mère infographiste avec fille de 7 ans studio de 27 m², 588 €, depuis 4 ans.
  • rue Raymond-Losserand, 6 personnes (4 enfants) dans 24 m² sans chauffage, ni toilettes : “On nous a proposé un logement à deux reprises. A chaque fois, nous avons accepté. Mais au final, le bailleur n’a pas voulu de nous. Nous avons demandé à la mairie pourquoi : elle nous a dit qu’elle n’y pouvait rien. Est-ce une discrimination en raison de la couleur de notre peau ?”.
  • mère avec 3 enfants (19, 15 et 9 ans), 30m², 480€.
  • “Depuis 7 ans, demande de logement. Je vis chez un tiers. Ma petite fille a été placée à cause de cela. Nous sommes 3 adultes et 3 enfants dans un studio”.
  • “Je n’ai pas de domicile. Tous les jours je dois appeler le 115, mais j’attends des heures avant d’avoir une réponse et je dois encore attendre longtemps leur venue”.
  • “Nous sommes 14 dans un F3. C’est invivable. Mon fils avait pris la suite d’un autre locataire avec sa femme et son enfant de 6 mois. Il a été expulsé au bout d’1 an et demi, les policiers ont envahi l’appartement”.
  • M. et Mme Y tiennent un commerce. Ils ont dû quitter leur logement devenu trop cher et vivent désormais à 6 dans l’arrière-boutique, humide bien que sans eau ni sanitaire.

Face à ces situations, malheureusement beaucoup plus nombreuses que les quelques exemples cités ici, le Collectif logement Paris14 propose que le Cica déclare le 14ème en état d’urgence sociale en matière d’habitat. La mort lundi dernier d’une personne sans domicile qui vivait dans la rue près du métro Alésia ne fait que renforcer cette exigence.

Un vœu en ce sens peut être voté ce soir et ouvrir des perspectives concrètes de traitement d’urgence de chacune de ces situations :

  • suivi personnalisé et régulier de chacun des dossiers par des professionnels de l’action sociale liée au logement,
  • prévention de toute expulsion,
  • travail avec les services sociaux sur les dépôts de garantie et cautions demandées pour l’accès au parc privé,
  • possibilité d’obtenir les mêmes aides dans les appart-hôtels,
  • recensement des logements vides et examen des possibilités de réquisition,
  • solutions organisées et humaines pour les sans abris,
  • tout autre proposition qui pourra être examinée ce soir ou dans le prolongement de cette réunion...

Collectif Logement Paris14 à l’initiative de : Conseil local FCPE de l’école Hyppolite Maindron, journal de quartier "La Page", Ligue des Droits de l’Homme 14ème/6ème, Attac Paris 14, Maison de quartier "Le Moulin", association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance, association de quartier "Urbanisme et démocratie", Parti communiste 14ème, LCR 14ème... et de nombreux habitants. C/o Urbanisme & Démocratie, 28, rue des Thermopyles, 75014 Paris

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