Urbanisme et démocratie

II.- La participation quantitative et qualitative

La participation quantitative

On peut regretter, comme dans le rapport précédent, que la plupart des compte-rendus officiels des réunions publiques, quand ils existent, ne mentionnent pas la participation par collège ou la participation du public. Par ailleurs, certains membres des C.Q. restent anonymes dans l’assemblée, ce qui ne facilite par les comptages (ou l’identification). Globalement, la participation est variable selon les C.Q. et selon le thème des réunions et a tendance à s’effriter au cours de l’année. Cependant, en moyenne, pour le public, grâce au C.Q. Porte d’Orléans/Jean Moulin et aux réunions de lancement en présence du maire, la participation semble relativement satisfaisante (58 habitants pour 26 réunions où les chiffres sont disponibles, à comparer aux 65 en 2003 et 54 en 2004). Mais, lors des dernières réunions, hormis dans le quartier Porte d’Orléans, la présence se situe dans la fourchette 30-50.

Pour les membres des C.Q., 4 conseils ont un taux de participation inférieure à 50%. A souligner la faible participation du collège des acteurs socio-économiques et du collège des élus, à l’exception du conseil de quartier Jean Moulin/Porte d’Orléans.

Participation quantitative

La participation relativement faible s’explique, sans doute, par une information insuffisante, mais aussi, pour des raisons liées au fonctionnement et aux relations avec la mairie. Pour reprendre une étude effectuée par deux étudiantes de Sciences Po., il semblerait que la baisse de participation des habitants aux réunions s’explique par une certaine frustration des participants, qui ont souvent l’impression de ne pas être écoutés et donc de ne pas pouvoir peser sur les décisions publiques. Ils sont invités par les présidents des conseils à s’inscrire dans les commissions pour pouvoir débattre plus longuement, mais avouent un manque de temps pour pouvoir y aller.

Pourtant, leur envie de participer à la vie du quartier est évidente, en tant que citoyens attentifs et engagés ; ils votent régulièrement, sont parfois membres d’une association et leur niveau socio-professionnel est élevé.

Parmi les motifs d’insatisfaction relevés lors de cette étude : le manque de représentativité du conseil, le manque de transparence sur le choix de l’ordre du jour, les relations insatisfaisantes avec les élus, parfois l’impossibilité de prendre la parole lorsqu’on ne partage pas les idées majoritaires du conseil, la sélection par tirage au sort qui ne tient pas compte des compétences, le manque d’efficacité globale du système.

Cependant, les habitants approuvent la qualité du travail réalisé dans les commissions, se félicitent de l’existence de ces conseils qui permettent l’émergence d’une démocratie locale et participative. Ils demandent davantage de réunions, à condition que leur publicité soit améliorée, un meilleur compte-rendu auprès des participants, plus de liberté d’expression et souhaitent que les conseils deviennent une force de proposition avec un réel pouvoir de décision.

La participation qualitative

Elle est très variable selon les C.Q. La plupart des conseils ont décidé d’adopter un ordre du jour relativement restreint, avec la présentation des résultats des groupes de travail, une bonne répartition des thèmes entre les membres des C.Q. et un temps suffisant laissé à la parole de la salle. Mais ceci n’est pas toujours le cas (temps trop long pris par certains élus, ordre du jour trop chargé, animation trop autoritaire). Plusieurs présidents et membres de bureaux souhaiteraient une formation sur les principes de base d’animation de réunions. Les problèmes de salle, d’horaires ou de sono ne favorisent pas toujours la qualité des réunions.

À noter l’initiative heureuse du C.Q. Porte d’Orléans/Jean Moulin où le public peut voter, à titre consultatif, sur les vœux.

À noter aussi, qu’une bonne partie du travail du C.Q. se réalise en dehors des séances des réunions publiques : bureaux élargis, commissions, réunions thématiques.

I.- renouvellement des Conseils de quartier
III.- fonctionnement des Conseils de quartier
IV.- rapports avec la mairie
conclusions et suggestions
annexe