En matière d’affichage en accès libre, la Ville a également cherché à utiliser les palissades de chantier comme le propose l’article L581-16 du Code de l’environnement [1]. Une convention a été signée en ce sens avec la société Avenir. Mais, Mme de la Gontrie le prophétisait dès cette époque, en mars 2002, "cet affichage reste trop restreint puisqu’il est conditionné par les travaux urbains".
Ce type d’affichage sur palissade est en effet tributaire du chantier : d’une part, il est temporaire, d’autre part, son emplacement dépend de l’emplacement du chantier et ne répond pas d’abord à un besoin exprimé par les associations. Ce caractère qualilatif reste ignoré des observateurs extérieurs, comme du rédacteur-en-chef de la brochure municipale consacrée aux associations, qui constate la sous-utilisation du panneau de la palissade de la rue de la Gaité [2]. Dans le 14e, les palissades équipées ont vu le jour place de Catalogne, rue du docteur Lannelongue (voie d’accès au périphérique, située côté Montrouge), rue de la Gaité (chantier faisant l’angle avec les rues du Maine et Jolivet). Depuis le printemps 2004, ce dernier emplacement est par ailleurs le dernier de l’arrondissement.
Les panneaux associatifs fixés sur ces palissades doivent de plus cotoyer des installations publicitaires énormes, déroulantes, éclairées... plus aptes à attirer l’oeil du passant.
En l’absence d’équipements adaptés, les affiches sont aposées sur le mobilier urbain (horodateurs, boîtes de La Poste, etc.), sur les vitrines de magasins désaffectés, sur certains murs, etc.
Plusieurs mois après l’aménagement de la place Flora-Tristan (ex-place du banc), mais quelques jours avant son inauguration par le maire de Paris, un panneau en accès libre est installé à cet endroit, à côté de l’arrêt de bus. Il s’agit d’un modèle issu du stock des "Parcs et Jardins" de la Ville. La promesse d’un même panneau sur le terre-plein Alésia-Didot, réamanagé en 2003, n’a pas pu être tenue.
Neuf mois plus tard, la question de l’affichage (associatif et publicitaire), mise à l’ordre du jour de la séance du CICA (Comité de consultation et d’initiative d’arrondissement) de décembre 2004, pousse enfin la Ville à céder onze panneaux à l’arrondissement. Ces panneaux proviennent du stock mis à disposition de trois arrondissement "pilotes" et pour lesquels ont été passés des "marchés-test".
Ils sont finalement installés en mai 2005 : chaque quartier (d’après les délimitations définies par la Charte des Conseils de quartier du 14eme) se voit alors doté de deux panneaux (sauf le quartier Mouton Duvernet qui n’en a qu’un) :
Ce sont des panneaux de deux mètres de haut sur un de large. Ils ont été fixés sur des bâtiments publics de la ville.
(voir la première partie)
[1] Article L581-16
Les communes ont le droit d’utiliser à leur profit comme support de publicité commerciale ou d’affichage libre défini à l’article L. 581-13, les palissades de chantier lorsque leur installation a donné lieu à autorisation de voirie.
[2] "A l’asso ! Le journal du Forum des associations parisiennes", n°1, fin 2004, p.9